Théorie

3. Temps

Le temps doit être pris en considération dans l’analyse du récit. Il peut intervenir de multiples façons et son incidence oriente souvent le sens à donner à une œuvre littéraire. En cliquant sur le lien vert, vous vous envolerez, en un clin d’œil, vers le cours virtuel FRA-102. Vous y trouverez des explications complètes que je vous invite à lire très attentivement, surtout si vous n’êtes pas familier avec cette dimension de l’analyse littéraire.

Voici les différents aspects du temps que vous devez comprendre et que vous aurez à reconnaître dans les contes à analyser :

Le temps historique

L’année de publication, le milieu social, le contexte sociohistorique et le courant littéraire constituent des données importantes pour l’étude de l’œuvre littéraire.

Les contes d’Honoré Beaugrand furent publiés pour la première fois dans le quotidien La Patrie, en 1891-1892. Il faudra, de ce fait, tenir compte de la vie littéraire au XIXe siècle de même que du mode de vie, des croyances et des idéologies qui traversent ce siècle.

Le temps de l’énonciation

C'est le temps que cuise la tire de Joe le cook, autrement dit, le temps qu’il met pour raconter son histoire.

Le temps de la fiction

C’est le temps raconté. L’histoire raconte-t-elle toute une vie ou se déroule-t-elle en une année ou en une nuit ? Le temps varie d’une œuvre à l’autre.

Le temps d’une nuit, celle du jour de l’An, pendant laquelle les bûcherons quittent le chantier en canot volant, vont voir leur fiancée à Lavaltrie et reviennent au camp.

Le temps de la narration

Le narrateur se positionne par rapport aux événements qu’il raconte. Quand il participe lui-même à l’action, il peut en faire un récit simultané. Il peut par ailleurs raconter les faits après qu’ils se sont produits ou même avant. Dans des cas plus complexes, il pourra choisir d’effectuer des allers et des retours entre le passé et l’avenir.

Exemples tirés de La Chasse-Galerie :

« Il y a de cela 34 ou 35 ans. » (p. 21)

« Il y a de cela soixante-dix ans aujourd’hui. J’avais vingt ans alors. » (p. 95)

En plus de se positionner par rapport à son récit, le narrateur conteur favorise le passage du réel au fabuleux.

Le narrateur choisit de raconter les événements selon un ordre déterminé. Il peut décider de procéder de manière linéaire ou de varier la formule en faisant des retours en arrière et des anticipations.

Dans un autre et dernier ordre d’idées concernant le temps, le narrateur peut décider de condenser vingt ans en quatre lignes dans son récit. Voilà ce que l’on appelle la durée. Les ellipses constituent une manière efficace de ne pas tout raconter, de passer sous silence des faits de moindre importance.

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