Théorie

1. Niveau de langue

La langue utilisée par un auteur constitue une marque de subjectivité ou d’expressivité. Elle permet même de situer l’œuvre dans un contexte sociohistorique donné. On sait qu’il existe en français trois niveaux de langue distincts :

  • le niveau soutenu utilisé dans la communication écrite ; c’est la langue littéraire;
  • le niveau familier utilisé dans la conversation courante;
  • le niveau populaire utilisé à l’oral et marqué par un non-respect des normes linguistiques ; une langue truffée de québécismes (voire d’anglicismes) est classée dans cette catégorie.

Par sa nature même et par ses origines issues de la tradition orale, le conte fait souvent appel à la langue dite populaire.

Exemples tirés de La Chasse-galerie :

« Pour moi j’avais déjà reluqué Liza Guimbette qui était faraudée par le p’tit Boisjoli de Lanoraie. » (p. 30)

« […] Baptiste nous fit prendre une sheer […]. » (p. 34)

« Hein ! qu’est-ce que vous dites de ça, M. l’avocat. J’en ai-t-y vu des loups-garous ? » (p. 44)

On doit comprendre que le narrateur conteur cherche, par ses formules, à se rapprocher de son auditoire. Dans l’analyse du conte, il faut donc porter une attention particulière à la syntaxe, au vocabulaire, aux champs lexicaux et aux figures de style qui sont souvent fort évocatrices. On vous demandera, dans le cadre de ce cours, de vous attacher, plus particulièrement, aux traits les plus évidents que sont les québécismes et certaines tournures utilisées dans la langue orale.

Si, par ailleurs, vous désirez vous rafraîchir la mémoire en ce qui a trait aux figures de style, vous trouverez une matière riche et dense qui saura satisfaire votre curiosité dans le cours virtuel FRA-101.

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