La vitesse du récit
Soyez plus rapide que la Chose ou que Maupassant !
Maupassant pourrait bien, en cinq lignes, détruire la Chose qui existe depuis quatre mois. Mieux
encore, il pourrait prendre cinq pages pour décrire, pendant une nuit, la présence de
l'insidieuse Chose. C'est évidemment un privilège propre à l'auteur. Il peut à sa guise, en
ce qui concerne le récit :
Le ralentir |
Faire des pauses en intégrant
des descriptions, des interventions, des explications
supplémentaires au récit. |
| L'accélérer |
Faire des ellipses en omettant
de raconter telle chose, ou en résumant dix ans d'une
vie en trois mots. |
| L'équilibrer |
Intégrer des dialogues
entre les personnages. |
Tenir son enquêteur sur le qui-vive, prendre le temps qu'il veut pour raconter son histoire, telle est la liberté de l'auteur.
Exemple:
Pauses |
La description des influences
(12 mai) |
| Ellipses |
On passe du 21 août au 10
septembre. Rien de noté dans le journal. |
| Équilibre |
Dans cette nouvelle, il y a peu
de dialogues. On peut rapporter celui entre le
narrateur et sa cousine en date du 17 mai. |
La nouvelle étant en soi un récit narratif plus court que le roman, la vitesse du récit
s'en trouve plus ou moins affectée. Lorsque vous lirez, un jour, du Zola ou du Hugo,
Notre-Dame de Paris, par exemple, vous constaterez que dans ces romans la vitesse est plus
importante.
Ouvrages consultés :
- Vaillancourt et Trépanier, Français ensemble 2, Ed. Études vivantes, 1998, p. 288
à 291.
- Marie-Thérèse Bataïni et Marie-Josée Dion, L'analyse littéraire, Modulo, 1997,
p. 169 à 171.
- J-P. Goldenstein, Pour lire le roman, éd. Duculot, Paris, p. 103 à 121.
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