L'ordre du récit

Plusieurs romanciers brouillent volontairement les pistes. Ils s'amusent (drôle de jeu, penserez-vous) à éparpiller le temps et les événements qui composent le récit. Ils refusent de respecter l'ordre dans lequel les actions, les faits auraient dû arriver dans la réalité.

Ils ont quand même le droit ! C'est leur histoire. Ils peuvent bien la raconter de façon anachronique. Ainsi, ils vont effectuer les « ruptures temporelles » de différentes façons :

Analepses ou retours en arrière

Le narrateur interrompt le récit pour rapporter des événements passés.

Prolepses ou anticipation

Le narrateur interrompt le récit en cours pour raconter des événements qui vont se produire plus tard.

Ou encore, ils vont être plus rusés que vous, cher enquêteur, en insérant de différentes façons, à l'histoire principale, des histoires secondaires.

À vous de débrouiller les pistes.

Rétablir l'ordre du récit, c'est un travail qui demande beaucoup d'attention. Surveillez les temps de verbes, les indications temporelles, les moments…

Exemple :

Analepse

19 août A : « Pourquoi, je me rappelle à présent les paroles du moine du mont Saint-Michel : "Est-ce que nous voyons la cent millième partie de ce qui existe ? …" »

Prolepse

19 août A : Le narrateur projette de tuer le Horla : « je le tuerai ! »

Des histoires qui s'intègrent ou chevauchent l'histoire principale

Pensez au voyage à Paris, à l'histoire du miroir.

 

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