Le temps de la fiction

Vous posez souvent cette fameuse question à vos suspects : « Combien de temps cela a-t-il duré ? » Ils vous disent toujours que c'est variable. Ils disent que cela dépend des histoires. Le déroulement de l'action peut durer ou s'étendre sur…

  • quelques jours ;
  • quelques mois ;
  • un an et demi ;
  • des années ;
  • des générations.

Il faut être attentif, lors de votre lecture, aux indices laissés par le temps : aux jours, aux dates, aux années. Ils sont révélateurs.

Souvent, le temps de la fiction est présenté de façon chronologique. Le déroulement de l'action est clairement encadré. Le romancier place des repères temporels pour guider le lecteur.

Exemple

Maupassant, en écrivant Le Horla, a pris soin de placer des indices pour montrer la progression dans le déroulement de l'action ou dans la maladie du narrateur. Outre les dates qui jalonnent le récit, des formules (qui illustrent le moment et la durée) de ce type sont souvent utilisées :

  • Quelle journée admirable ! (8 mai)
  • J'ai un peu de fièvre depuis quelques jours. (12 mai)
  • Je suis malade, décidément. Je me portais si bien le mois dernier. (16 mai)

Pour ponctuer l'histoire, l'auteur a aussi souvent recours à des compléments circonstanciels de temps, des mots charnières, des articulations logiques.

Comme le récit est présenté sous forme de journal intime, il est plus facile de découvrir le fil conducteur qui relie l'histoire. Si vous avez été attentif, vous savez que l'histoire commence le 8 mai pour se terminer le 10 septembre. Elle dure environ quatre mois.

Soyez sur vos gardes ! Tous les récits ne sont pas linéaires (ils sont parfois anachroniques) donc tous les faits, actions ou événements qui composent l'histoire ne sont pas présentés de façon chronologique. Certains romanciers jouent sur le temps.

Souvenez-vous des caractéristiques du Fantastique… si ma mémoire est bonne, le temps n'est pas un aspect à négliger.

 

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